La société indienne est divisée en castes, des catégorie de populations qui tirent leurs origines de l’hindouisme. D’après la croyance populaire, partagée par le parti politique au pouvoir, les hindouistes seraient les descendants directs des premiers hommes ayant contribué à la création de la civilisation indienne. Ce statut, qui leur accorderait une certaine supériorité sur les autres habitants, vient néanmoins d’être remis en cause par une découverte archéologique à Rakhigarhi.

À Rakhigarhi, on découvre la nature des premiers Indiens

Rakhigarhi se situe dans la vallée de l’Indus, dans le nord-ouest du pays. Il s’agit de l’une des toutes premières cités indiennes, ayant vu le jour en même temps que la civilisation d’Égypte. Les fouilles y ont lieu depuis plusieurs années et récemment, une découverte majeure remet en cause le statut des hindouistes.

En effet, d’après les analyses réalisées sur l’oreille du premier squelette déterré sur place, les chercheurs ont pu identifier l’appartenance ethnique des premiers Indiens. Mais, alors que les partisans du système de castes pensaient être les véritables descendants de cette civilisation, il semblerait que ce ne soit pas le cas.

Les résultats des recherches menées sur le squelette montrent que les premiers habitants de la région étaient des hommes à la peau mate, plus petits que les immigrés arrivés par la suite. Or, cette physionomie est similaire à celle des Dravidiens, la caste inférieure. Les hindouistes pourraient être en réalité les descendants des immigrés, plus grands et à la peau plus pâle. Voilà qui remet en cause tout le système indien.

Un bouleversement politique à prévoir suite à cette révélation

Le squelette de Rakhigarhi montre donc que la grande majorité des politiques hindouistes au pouvoir descendent de la population immigrée, faisant ainsi des Tamouls et autres Dravidiens les véritables successeurs du peuple originel.

Il est donc possible d’aller encore plus loin et d’en déduire que le sanskrit et la culture hindoue seraient issus de l’immigration. Une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement indien, qui soutient depuis plusieurs années que l’hindouisme est le produit des tout premiers habitants de la région.

Dès l’annonce de cette découverte, le premier ministre a passé commande d’un rapport, pour invalider cette théorie embarrassante et prouver celle de son parti. On peut alors se poser la question de la légitimité de cette étude, qui ne manquera certainement pas de nier les preuves historiques obtenues à Rakhigarhi. Voilà qui laisse présager de nombreux conflits au sein du pays.