« Je nous ai fixé l’objectif dans les deux années à venir de doubler le nombre d’étudiants indiens venant poursuivre leurs études en France. » Voilà ce qu’a annoncé le président de la République Emmanuel Macron le 3 mars dernier lors du Knowledge Summit, un évènement réunissant l’Inde et la France pour la coopération universitaire, scientifique et technologie. Grâce à des accords signés au cours de ce sommet, certains diplômes français sont dorénavant reconnus en Inde.

Le Knowledge Summit franco-indien permet la reconnaissance de certains diplômes

Le Knowledge Summit de New Delhi a permis la signature d’un accord entre la France et l’Inde, visant à reconnaître mutuellement certains diplômes. Pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, il s’agit d’une avancée majeure, permettant ainsi d’améliorer significativement la mobilité étudiante entre les deux pays.

En effet, les étudiants auront beaucoup moins de réticences à poursuivre leurs études en Inde, sachant que leurs diplômes actuels et futurs seront reconnus dans les deux pays. Cette annonce est également une excellente nouvelle pour les stagiaires et autres chercheurs, qui peuvent aujourd’hui acquérir un statut plus avantageux au sein des établissements d’études supérieures, mais aussi dans le monde professionnel.

Aussi, 12 Mémorandums d’entente ont été conclus entre l’Inde et la France et concernent plusieurs établissements français :

  • Les écoles d’ingénieurs IMT, IMT Atlantique, Centrale Nantes et Centrale Lille
  • L’université de Bordeaux.
  • Les écoles nationales supérieures Science Po Paris et l’IEP de Bordeaux.
  • Les centres de recherche comme le CNRS, le CEA, l’INRA et l’INSERM.

Aussi, depuis mars 2018, les diplômes délivrés par ces établissements sont reconnus en Inde. D’après la présidente de la CGE Anne-Lucie Wack, cette décision permet également d’améliorer la connaissance des différents établissements français en Inde. Les accords signés lors du Knowledge Summit représentent alors une excellente opportunité pour les étudiants, stagiaires et chercheurs d’apporter un plus dans leur CV.

L’Inde est aujourd’hui un pôle mondial de recherche et développement où viennent s’implanter de nombreuses entreprises internationales. D’autre part, les enseignements proposés sont de qualité, notamment dans les domaines des nouvelles technologies, de la recherche, de la médecine, mais aussi du management.

L’occasion de se faire une place plus aisément dans le monde du travail et d’accéder à des postes plus attractifs et mieux rémunérés. Si le Knowledge Summit a permis d’entériner la reconnaissance des diplômes entre l’Inde et la France, d’autres objectifs ont été atteints par les deux pays.

Les objectifs multiples du Knowledge Summit

Le président Emmanuel Macron, ainsi que l’ESRI avaient tous deux pour objectifs d’intensifier les relations entre l’Inde et la France, dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. De nombreux accords ont été signés en ce sens, répondant aux divers objectifs fixés par l’état français et indien :

  • Le programme Young Leaders : le lancement de ce programme permet de mettre en valeur les talents indiens et français et ainsi faciliter l’accès aux établissements d’étude supérieur, pour la réalisation de leurs travaux de recherche.
  • Des partenariats entre différents établissements d’études supérieures, de recherche et de l’innovation français et indiens, permettant ainsi une meilleure collaboration, mais aussi une meilleure connaissance de l’enseignement dispensé dans les deux pays.
  • Différents accords de partenariat et d’échange : un accord de programme d’échange a été conclu en PhD avec la Rennes School of Business et le TA Pai Management Institute. Le CNRS a également signé trois accords visant la coopération scientifique avec l’Indian Institute of Science Bangalore, l’Indian Institute of Technology Madras et l’Ashoka University. Le CNRS, partenaire de l’IISC indien depuis 2013, renouvelle quant à lui sa collaboration pour 4 ans.

D’autres partenariats ont été signés lors de ce sommet bipartite, notamment l’accord entre le CNES et l’ISRO pour la constellation de microsatellites, ainsi que le CEA, Vikram Solar, l’ITTM et le Nise pour la coopération dans le domaine de la recherche et des transferts technologiques. L’INSERM a signé deux mémorandums d’entente avec l’Indian Council for Medical Research et l’Institute of Liver and Bilary Sciences.

Des relations étroites entre les grandes écoles françaises et indiennes

À l’heure actuelle, on compte plus de 200 partenariats entre 50 écoles françaises et 80 établissements en Inde. Le Knowledge Summit a permis la signature de nombreux accords, dans le but d’augmenter significativement le flux d’étudiants français en Inde.

En effet, aujourd’hui, ceux-ci ne représentent que la moitié de la population universitaire indienne présente sur le sol français. L’objectif de ce sommet était donc de stimuler la mobilité des étudiants vers l’Inde, grâce à notamment à la reconnaissance des diplômes.

Le pays dispose d’un enseignement très côté dans le monde entier, dispensé en anglais. Un tel cursus peut donc faire la différence sur un CV. D’autre part, plus de 300 entreprises françaises y sont implantées et emploient quelque 4000 personnes. Voilà qui représente une opportunité à saisir pour les futurs professionnels, qui disposeront d’un cadre idéal pour une première expérience.