En Inde, le sport le plus populaire reste le cricket. Directement inspiré de la Grande-Bretagne, ce sport perd cependant en intérêt pour certaines catégories de population, qui se tournent vers d’autres sports plus ou moins traditionnels. Retour sur les trois emblématiques en pleine progression en Inde.

Le kabaddi, sport populaire en Inde

Méconnu en Occident, le kabbadi est un sport traditionnel populaire en Inde. Il s’agit d’un sport de combat qui se pratique en équipe, qui est présenté au programme des Jeux asiatiques depuis 1990. Il s’agit d’un sport populaire qui se pratique en salle ou en extérieur, porté sur la respiration et la maîtrise de soi.

Il s’agit d’ailleurs d’un sport que l’Inde aimerait voir figurer sur la liste des Jeux Olympiques. Mais hormis si elle avait l’opportunité de favoriser l’inclusion de ce jeu à une telle échelle, ce sport reste avant tout national et traditionnel, très peu exporté, ce qui explique aussi l’engouement par rapport au cricket.

Le football en pleine progression

L’Inde, notamment au cours de la dernière Coupe du Monde, a prouvé qu’elle pouvait tenir la distance. En créant sa I-Ligue en 2007, elle est l’une des dernières nations à rejoindre le monde du ballon rond. Si les efforts sont encore à fournir pour développer et démocratiser ce sport en Inde, il n’en reste pas moins vrai que l’engouement est de plus en plus important. Si la fédération indienne est pauvre en termes d’actions pour faire connaître le football, ce dernier reste le troisième sport le plus regardé après le cricket et le kabbadi, c’est donc le seul sport non national qui soit le plus plébiscité.

Aussi, il est de plus en plus courant en Inde de parier sur le football, notamment pour les rencontres de Premier League. Cet intérêt est couplé aux opportunités incroyables de développement, où le marché du football est quasiment absent du côté national, et où la population représente une majorité mondiale.

Le tennis, nouveau sport populaire en Inde

Après le ballon rond, place à la balle jaune : une chose est certaine, le tennis n’est pas encore encouragé à coups de subventions et autres infrastructures permettant de développer le potentiel des joueurs. Pourtant, porté par de grands joueurs comme Yuki Bhambri ou Mahesh Bhupathi, le tennis gagne peu à peu ses lettres de noblesse en Inde.

La Fédération indienne de tennis manque certainement de moyens, mais pas d’intérêt de la part de ses licenciés. Importé à la fin du XIXème siècle, on peut dire que l’intérêt et les compétences des joueurs ont évolué jusqu’à nos jours, avec des chiffres concluants : en moyenne, un quart de la population en Inde ferait du tennis (pas forcément avec une licence), ce qui en ferait le 6ème sport national en termes de pratique. Pour donner une échelle de comparaison, le cricket, sport national incontournable, rassemble 62% de la population autour de ses compétitions.

Alors, quel sport pourra un jour battre cette hégémonie du cricket en Inde ?